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Accueil Côte d’Or « Dites-le à vos proches. Maintenant » Côte-d’Or – Don d’organes « Dites-le à vos proches. Maintenant »

Article tiré du Bien Public du Lundi 08 Juillet 2013

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Pour la première fois, en 2012, l’activité de greffe d’organes a franchi le seuil des 5 000 greffes. Photo agence de la biomedecine
La semaine dernière, passait à la télévision une publicité un peu particulière. Avec un slogan : « Don d’organes, il suffit de le dire. Maintenant. » En Côte-d’Or, qui sont-ils, ceux qui le disent ?

«Il faut sensibiliser les gens… ». Comprenez faire tomber les préjugés qui entourent encore le don ou la greffe d’organes, pour que la chose devienne un réflexe. Celui qui parle c’est Jean-Claude Pittet. Donneur de sang. Et depuis huit ans, président de France Adot 21, l’association qui se bat pour faire connaître le don d’organes en Côte-d’Or.

L’organe que l’on prélève – sur un mort ou un vivant – est parfois l’unique possibilité de survie d’un être humain. Les médicaments anti rejet sont aujourd’hui au point et des progrès sont faits tous les jours par les chercheurs. Mais la vulgarisation est encore difficile.

Combien de jeunes mères savent que prélevé à la naissance, le sang du cordon ombilical peut guérir plus de 80 maladies parmi lesquelles des cancers du sang. En Côte-d’Or, la clinique Sainte-Marthe, à Dijon, est habilitée à le prélever.

Combien d’opérés pour la pose d’une prothèse de la hanche savent que la tête du fémur qu’on leur a enlevé peut aider à soigner un cancer osseux ?

Et ceci quel que soit l’âge auquel l’organe est prélevé, explique Jean-Claude Pittet. Grâce aux progrès de la médecine, on prélève des reins jusqu’à 80-85 ans, du tissu de la cornée jusqu’à 95 ans si elle est en bon état, des cœurs jusqu’à 70-75 ans. En Côte-d’Or, le centre hospitalier est habilité à pratiquer des greffes cardiaques, rénales ou de cornée. Seule condition, outre la prescription médicale, que le donneur et sa famille soient d’accord.
Dire oui et le faire savoir

Reste maintenant à obtenir l’accord pour un prélèvement après mort encéphalique, sachant que les équipes chirurgicales n’ont que quelques heures pour agir. La première loi qui date de 1976 prévoyait que toute personne n’ayant pas manifesté son opposition est supposée consentante. Mais les lois bioéthiques des années 90 ont amendé cette loi, en imposant un Registre national du refus (qui est systématiquement consulté par les équipes soignantes. Si rien ne figure sur ce registre, l’équipe chirurgicale est tenue de s’informer auprès des proches de la volonté du défunt. La carte de donneur n’est qu’un indicatif. Et bien que la loi présume du consentement du défunt en l’absence de signes clairs d’opposition, les médecins ne vont jamais à l’encontre de l’expression d’une opposition par ses proches. Résultat : un tiers des personnes qui pourraient être prélevées ne le sont pas parce qu’un proche s’y oppose. « J’ai connu le cas à Dijon d’une personne qui avait une carte de donneur. Parmi les cinq proches présents, l’un s’opposait au prélèvement », explique Jean-Claude Pittet. Si l’équipe médicale n’était pas parvenue à la convaincre, le prélèvement d’organes n’aurait pas eu lieu.

France Adot continue donc d’expliquer sans se lasser l’utilité du don d’organes et demande aujourd’hui la mise en place d’un registre d’acceptation (facultatif et réversible). « Il faut le dire autour de soi… et demander que l’on respecte sa volonté », conclut Jean-Claude Pittet.

• 8 juillet 2013


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