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Les greffes d’organes en hausse en 2014, la liste d’attente aussi

(AFP) – Le nombre de greffes d’organes a de nouveau augmenté l’an dernier en France, atteignant 5.367, surtout grâce à un augmentation des reins prélevés sur des donneurs vivants, mais la liste d’attente continue elle aussi à croître, selon des chiffres de l’Agence de la biomédecine.

« Les besoins augmentant plus vite que le nombre de greffons disponibles, le nombre de patients en attente au premier janvier s’accroît chaque année », relève l’Agence dans son rapport annuel d’activité, rendu public vendredi.

Malgré une hausse de 67 % du nombre de greffes réalisées entre 2000 et 2014, le nombre des patients en attente d’une transplantation d’organes atteignait 13.749 au 1er janvier contre 12.713 au 1er janvier 2014.

Pour augmenter le nombre de greffons disponibles, l’agence encourage depuis quelques années le prélèvement de reins sur donneurs vivants.

Cette pratique est en plein essor, avec 514 donneurs vivants prélevés d’un rein l’an dernier, soit une hausse de 28% par rapport à 2013.

Les greffes avec donneur vivant représentaient 16% de la totalité des 3.232 greffes de reins réalisées l’an dernier en France.

Les donneurs vivants sont pour la plupart des personnes de la famille ou de l’entourage d’un malade en insuffisance rénale terminale.

Mais pour la première fois l’an dernier, six patients ont pu être greffés grâce à des dons croisés d’organes.

Prévue par la loi de bioéthique de 2011, cette technique offre une chance supplémentaire de greffe en cas d’incompatibilité immunologique entre un patient et un proche qui souhaite donner.

Dans ce cas, le patient reçoit l’organe d’un autre donneur, tandis que le proche s’engage à fournir un organe à un membre de la famille du donneur qui en a besoin.

L’Agence de la biomédecine espère quant à elle faire passer la part des dons vivants à 20% des greffes rénales qui seront réalisées en 2016.

Parmi les autres évolutions, l’agence mentionne l’extension des prélèvements sur donneurs en état de mort encéphalique (1.695 cas l’an dernier) à ceux décédés après une décision d’arrêt de traitements les maintenant en vie.

Depuis décembre 2014, une expérience pilote est menée à l’hôpital d’Annecy en ce sens. Elle devrait être progressivement étendue à d’autres hôpitaux selon l’agence qui rappelle que « l’éventualité d’un prélèvement ne doit en rien modifier les soins nécessaires aux malades ».

Elle précise que l’entretien avec les proches aura lieu « selon les mêmes modalités que pour la prise en charge d’un donneur en état de mort encéphalique ».

Lors du décès d’une personne susceptible de donner ses organes, l’équipe médicale doit interroger ce registre puis, si la personne n’est pas inscrite, interroger ses proches pour savoir sa position sur le prélèvement d’organes.

Au 30 avril, 96.637 personnes étaient inscrites sur le registre national des refus dont 57% de femmes et 43% d’hommes, selon des chiffres de l’Agence de la biomédecine.

• 3 octobre 2015


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