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Bravo Frédéric, bourguignon et greffé du coeur

il-y-a-quelques-jours-a-biarritz-frederic-ripplinger-(a-gauche)-a-obtenu-deux-titres-de-champion-de-france-photos-sdrIl y a un an, Frédéric Ripplinger subissait une greffe du cœur. Après cette épreuve, il a repris le sport. À haut niveau. Pour promouvoir et parler du don d’organes.

Le 13 février 2013, les médecins ont annoncé à la femme de Frédéric Ripplinger qu’il ne « passerait pas la nuit ». Un an plus tard, du 6 au 9 juin 2014, cet habitant de Velars-sur-Ouche remportait quatre médailles, dont deux d’or, aux championnats de France de natation. Mais cette compétition, au cours de laquelle Frédéric Ripplinger a brillé, est particulière : elle est réservée aux hommes et aux femmes qui ont été transplantés ou dialysés.
« Ma seule chance de continuer à vivre »

En effet, si Frédéric Ripplinger a pu nager, c’est grâce au cœur de quelqu’un d’autre. Si le Côte-d’Orien vit toujours, c’est grâce à cette transplantation cardiaque qu’il a subie le 11 avril 2013. « En novembre 2012, j’ai été pris d’essoufflements », explique-t-il. « Un mois après, j’ai fait des examens et les médecins ont remarqué que mon aorte pulmonaire était bloquée à 90 % à cause d’un cancer au cœur. Un sarcome cardiaque. »

C’est le début d’une période longue et douloureuse. Une première opération, afin de remplacer l’aorte, réussit, mais le chirurgien ne se fait guère d’illusion sur le pronostic vital de Frédéric Ripplinger. « Quelques mois plus tard, j’ai fait un œdème pulmonaire. Ce n’était vraiment pas bon. »

Frédéric Ripplinger raconte ça avec le sourire, avec le souffle de celui qui a survécu. « J’étais condamné car mon cœur était trop faible pour supporter la chimiothérapie et la radiothérapie. » Son médecin l’inscrit alors sur la liste des transplantations, avec l’objectif de lui trouver un nouveau cœur. Une période difficile à vivre. « Au départ, j’avais un blocage psychologique, je ne voulais pas. Mais très vite, j’ai compris que c’était ma seule chance de continuer à vivre. » Placé sur la liste d’urgence nationale, Frédéric Ripplinger a finalement la “chance” d’obtenir un cœur. « C’est très étrange d’attendre un accident, un mort », reconnaît le champion de natation. « Il ne faut pas y penser, mais c’est un moment particulier… » Suivent cinq semaines en chambre stérile, afin de reprendre pied. Puis le retour à la vie, « presque comme avant, malgré les vingt médicaments à prendre tous les jours ». Il découvre alors l’association Trans-Forme, à l’origine de ces Jeux nationaux des transplantés et dialysés. Frédéric Ripplinger décide de se lancer, à fond. « Le fait d’avoir une seconde chance m’a donné envie. J’ai toujours aimé le sport et ces championnats, c’est aussi une chance pour promouvoir la cause de la transplantation, du don d’organes. »
Les mondiaux dans le viseur

Passionné, Frédéric Ripplinger n’entend donc pas s’arrêter à des titres nationaux. Son rêve, c’est l’équipe de France et les Jeux Mondiaux en Argentine, en août 2015. Pour lui, mais aussi pour « montrer aux gens que nous sommes aptes à vivre, à faire du sport, malgré une transplantation. Avant mon opération, je ne me posais pas la question du don d’organes. Aujourd’hui, je veux me battre pour cette cause. » Et vivre aussi son rêve de sportif, aujourd’hui « accompli, étonnamment, grâce à ma maladie. Mentalement, je suis plus fort. » Et prêt à relever de nouveaux défis.

Si vous souhaitez aider Frédéric Ripplinger à partir aux championnats du monde, vous pouvez le contacter à cette adresse : fredo.ripplinger@netcourrier.com

• 14 juin 2014


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